Le terme « AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne}}) » est enregistré depuis la mi-2003 à l’INPI en tant que marque française par l’association Alliance Provence. L’usage de la marque passe par l’engagement du respect de la charte des Amap inspirée de la charte de l’agriculture paysanne éditée par cette même association.
Une AMAP consiste, en France, en un partenariat de proximité entre un groupe de consommateurs et une, ou plusieurs fermes locales solidaires les unes des autres, débouchant sur le partage et la distribution régulière de leurs récoltes (généralement hebdomadaire).
L’AMAP agit en tant qu’intermédiaire et fonctionne sur base d’un contrat solidaire, entre :
- Des Adhérents consommateurs qui s’engagent financièrement par des paiements programmés et anticipés sur une période définie (la "saison") et,
- Une exploitation agricole, ou un groupe d’exploitations, qui garantissent la fourniture correspondante de leurs productions propres, la qualité certifiée biologique de ces dernières et la meilleure variété possible de leurs produits compte tenu des conditions locales et saisonnières.
L’AMAP s’articule donc sur le principe de la confiance et des responsabilités partagées entre consommateur et producteurs.
La relation producteur/consommateur doit constituer un circuit court}}, lequel est officiellement défini par la vente directe du producteur au consommateur ; la vente indirecte est admise sous condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire.
Il peut être ajouté que la notion de proximité géographique contribue à minimiser les coûts énergétiques et les pollutions générés par les moyens de transport.
L’ AMAP garantit :
Pour le consommateur :
- Des aliments frais, de saison, produits de façon biologique à partir de variétés végétales ou de races animales de terroir ou anciennes ;
- Un prix équitable et transparent pour les partenaires.
Pour le, ou les producteurs :
- Un débouché de leur production ;
- Un revenu raisonnable (absence d’intermédiaires) et garanti.
Une AMAP est considérée comme participant de l’économie solidaire selon les critères suivants :
- Lien direct, sans ou avec un seul intermédiaire, entre le ou les producteurs et le consommateur ;
- Engagement moral et financier des consommateurs (paiement à l’avance) pour une saison prédéfinie ;
- Partage des risques dus aux aléas climatiques qui peuvent influer sur les prévisions de production.
Le prix du "panier" (quantité et variétés des produits livrés aux consommateurs) est calculé en fonction des coûts de productions et non pas du poids de la marchandise.
Le producteur, notamment s’il est de petite envergure, amortit les aléas de l’économie de marché puisqu’il a une vision sur plusieurs mois, et garde son indépendance par rapport au système de la grande distribution.
Quant aux consommateurs, ils peuvent suivre directement, voire même influer sur le mode de culture : biologique, biodynamique ou agriculture durable.
Les AMAP ont également les ambitions suivantes :
- Favoriser un dialogue social autour de la sécurité alimentaire, du goût et des contraintes saisonnières ;
- Respecter la biodiversité ;
- Mieux gérer le foncier et le maintien des terres fertiles ;
- Agir pour l’emploi, en favorisant l’installation de jeunes agriculteurs ;
- Instaurer des animations à la ferme, favorisant le volet pédagogique sur la nature et l’environnement ;
- Contribuer à réduire la consommation énergétique en limitant l’espace géographique entre les parties ;
- Impliquer et sensibiliser l’Adhérent dans ses choix de produits de consommation.
Une AMAP peut étendre ses prestations d’intermédiaire à des produits autres que purement fermiers, comme par exemple de la viande, des huiles de table ou des produits de boulangerie, pourvu que les critères fondamentaux soient respectés, notamment la qualité biologique des produits concernés et l’engagement mutuel avec les consommateurs.